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Après plus de 10 ans d’expérience dans l’accompagnement de différents publics en difficultés face à l’emploi, c’est en 2022, que Muriel Mozziconacci-Tresch se lance dans l’entrepreneuriat en ouvrant son cabinet de bilan de compétences et de bilan scolaire « La Boussole Istréenne ». Une réelle vocation pour cette diplômée en psychologie du travail, passionnée par son métier.

 

Vous êtes diplômée d’un bac +5, quel parcours universitaire avez-vous ?

J’ai toujours eu une vocation d’aide et la filière psychologie me semblait la plus adaptée. J’ai décidé de me diriger vers la psychologie sociale avec une spécialisation dans la psychologie du travail car elle me semblait plus concrète.

Quand je suis arrivée en faculté de psychologie, je me souviens que nous étions plus de 1000 étudiants les premiers jours dans l’amphithéâtre. Cette filière est très souvent considérée comme un « second choix » car beaucoup d’étudiants qui ne savent pas quel cursus prendre, s’orientent vers celui-ci. Ce n’était pas mon cas, j’étais réellement passionnée. Je voulais avoir le titre de psychologue et pour cela il fallait impérativement valider un bac +5. Pour l’atteindre, il y avait un concours national. Quand je l’ai passé, nous étions plus de 500 pour 15 places et je l’ai obtenu !

Durant mes études, je me suis également spécialisée dans la psychologie différentielle qui est la science des tests. Ces études se basent sur des critères scientifiques (expériences et schémas statistiques) pour analyser et distinguer les personnalités. Cette approche englobe par exemple les tests de QI, HPI, etc. Ces tests sont aussi utilisés par les services RH lors de processus de recrutement par exemple.
Pendant ma formation, j’ai effectué un stage à l’ADREP d’Aix en Provence, où j’animais des groupes de travail de projet professionnel et de recherche d’emploi. Avec cette expérience, j’ai battu ma timidité et j’ai vraiment apprécié cet exercice. J’ai ensuite réalisé un second stage dans le secteur des conditions de travail et de la sécurité au travail pour une entreprise dans le bâtiment.


Quelles est votre expérience professionnelle ?

A la fin de mes études, j’ai trouvé un premier emploi chez Inter Production Formation à Miramas et à Salon-de-Provence sur un dispositif qui accompagnait les demandeurs d’emploi. Malheureusement, l’entreprise a fermé mais j’ai très rapidement rebondi en obtenant un poste à l’Acopad Marseille toujours dans le domaine de l’accompagnement pour les demandeurs d’emploi notamment pour des publics cadres. J’avais 23 ans à l’époque, ce fut une belle expérience pour mon jeune âge.

Ensuite, j’ai travaillé auprès de personnes en situation de handicap toujours à Marseille sur Orientation de Cap Emploi. J’accompagnais les salariés qui se trouvaient à un tournant de leur vie professionnelle à cause de leur handicap. J’étais là pour les aider dans leur nouveau projet, en groupe et en individuel.

Puis, j’ai changé d’entreprise, et c’est à ce moment-là que je me suis orientée sur du dispositif RSA au C.P.E (Centre Populaire d’Enseignement) dans les quartiers nord de Marseille. Ce centre m’a permis de découvrir une nouvelle facette du métier. C’était un secteur compliqué, mais je voulais repousser mes limites et tester ma vocation alors j’y suis allée dans l’objectif de me donner à fond pour ce public. Je souhaitais vraiment aider ces personnes et, certaines, grâce à mon accompagnement, sont sorties du RSA. Il faut savoir que dans ces quartiers, c’est la confiance qui prime. Une fois, que celle-ci est acquise alors on avance plus vite et on réalise de belles choses.

Après un passage chez Retravailler Provence à Salon-de-Provence et à la CCI du pays d’Arles, j’ai trouvé un emploi chez Projectio Conseil qui est spécialisé dans le bilan de compétences. J’ai retrouvé un public en situation d’invalidité ou de handicap. J’étais face à des salariés en burn out ou encore des personnes avec des handicaps psychologiques ou physiques. L’objectif était de les aider à retrouver un nouveau projet professionnel.

Puis, je suis rentrée à l’AFPA au pôle transitions professionnelles sur un dispositif d’accompagnement des licenciés économiques. Mais j’ai eu des problèmes de santé à cette période, j’ai donc quitté la structure. Ça a déclenché une grande remise en question et l’idée de me mettre à mon compte m’est revenue en tête. Le temps de maturer mon projet, j’ai travaillé au PLIE Ouest Provence avec une super équipe bienveillante pendant un an.

 

Comment vous êtes-vous mise à votre compte ?

C’est en 2021, avant de rentrer au PLIE Ouest Provence, qu’un organisme a fait paraître une offre d’emploi pour un poste de consultante indépendante en bilan de compétences. Quand j’ai échangé avec la personne qui recrutait, je me suis rendu compte que nous avions la même vision des choses et des valeurs communes : faire du travail de qualité, apporter une plus-value aux personnes accompagnées, être droit et ne pas faire que du business. Mais prendre cette décision prenait du temps et de la réflexion et je ne voulais pas perdre l’opportunité de rentrer au sein du PLIE en CDD. Le temps que l’idée fasse son chemin, et que je fasse moi-même un bilan de compétences pour valider mon projet, j’ai démarré mon projet alors que j’étais encore salariée au PLIE.

Je me suis lancée à mon compte, accompagnée de cette personne qui allait me guider et par Orientaction, une franchise nationale avec une certaine notoriété. Je me suis positionnée sur le secteur d’Avignon et de Martigues. Mais après quelques mois, j’ai décidé de me détacher du territoire de Martigues et je me suis installée à Istres en tant qu’indépendante toujours franchisée Orientaction. L’enseigne nous fournit des méthodes et des outils de travail ainsi que des supports de communication. OrientAction me permet aussi d’avoir la certification Qualiopi, ce qui permet d’accepter les financements CPF et OPCO. Faire partie de ce groupe solide est rassurant.


Quels sont les accompagnements que vous proposez ?

En tant que franchise Orientaction, je propose des bilans de compétences qui peuvent être financés par le CPF ou d’autres organises comme Pôle Emploi. Avec leur méthode, je propose des bilans de compétence et je l’interprète librement afin de l’adapter à chaque personne grâce à mon expérience.

En parallèle, je propose des bilans scolaires. Je veux aider les jeunes à trouver leur voie. Je rencontre des personnes qui ont fait des études mais qui ne trouvent pas d’emploi ou qui sont perdues dans leur orientation scolaire. Je peux réaliser cet accompagnement à partir de 14 ans, quand ils rentrent au lycée et pendant les études supérieures. L’objectif est d’aider l’étudiant à mieux se connaître, il est essentiel qu’il soit partie prenante et acteur de sa démarche pour que cela fonctionne.

Je propose également de la consultation sur des sujets de souffrance au travail ou de conflit. Je travaille notamment en partenariat avec la mairie d’Istres sur ce dispositif.

Enfin, j’interviens aussi sur des situations d’urgence en entreprise. A titre d’exemple, je suis récemment intervenue dans un entrepôt de logistique après un accident (chute de marchandises). J’ai travaillé avec les employés avec une approche originale sous forme de jeu (carte ou dessin). Ça permet de détendre l’atmosphère au sein du groupe et de faire évacuer plus facilement les émotions.

 

Quelle est votre plus-value ?

Il faut avant tout savoir que c’est un métier réglementé : les psychologues du travail sont enregistrés à l’ARS (agence régionale de santé) sur le fichier ADELI (répertoire national d'identification des professionnels de santé) comme les infirmières par exemple.

En revanche, pour la partie bilan de compétences, il n’y a aucune réglementation. On peut se présenter comme professionnel sur ce secteur d’activité en tant que coach, thérapeute, etc. Je tiens à préciser que beaucoup de personnes se lancent dans le secteur du « développement personnel » sans réellement avoir de formation. Certains sont de très bons coachs mais d’autres moins.

De mon côté, j’ai un cursus scientifique et un bac +5 avec un titre de psychologue du travail, c’est ce qui fait ma crédibilité. Mes 10 années d’expériences professionnelles dans différents domaines d’accompagnement : secteur du BTP, licenciement économique, emploi cadre, situation de handicap, RSA et quartiers prioritaires, me permettent d’avoir une vision à 360° des choses et je sais m’adapter au profil des clients.

Ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est de rendre les personnes que j’accompagne acteurs de leurs démarches dans un cadre bienveillant. Je crois en chacun d’eux et c’est pour cela que ça marche. Quand je vois qu’ils arrivent à sortir d’une situation bloquée depuis un moment, ça me motive et ça me donne envie de continuer !


Quelle est votre expérience avec Initiative Ouest Provence ?

J’ai connu Initiative Ouest Provence quand je travaillais au PLIE. Il m’arrivait d’orienter vers l’association des personnes qui envisageaient de se lancer dans l’entrepreneuriat. C’est donc naturellement et sur orientation de ma conseillère pôle emploi, Gaëlle Robert que j’ai sollicité la plateforme quand j’ai voulu me mettre à mon compte. J’ai été accompagné par une chargée de mission qui m’a aidé à monter mon dossier de financement pour obtenir un prêt d’honneur à taux zéro.

J’ai également participé à des formations (Facebook et Canva) proposées par l’association qui m’ont été très utiles. Grâce à l'atelier Canva, j'ai pu créer mon propre logo d'entreprise. 

Enfin, j’ai pu avoir accès à un réseau de professionnels comme des experts-comptables qui m’ont beaucoup aidé et j’ai intégré le club Open Ouest Provence où j’ai trouvé du soutien, une énergie d’entrepreneurs dont j’avais besoin.

J’apprécie le positivisme et la bienveillance de l’équipe d’Initiative Ouest Provence et j’ai eu la chance d’en profiter. On le dit souvent mais je confirme, quand on crée son entreprise, il ne faut pas rester seul. C’est ce que m’a permis Initiative Ouest Provence

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