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Fleuriste depuis plus de 20 ans, Nathalie Bonachera met son expérience au service de sa créativité. A la fois artisane inspirée, commerçante à l’écoute et entrepreneuse déterminée, elle reprend la boutique « Aromessence » à Miramas en 2019 accompagnée par Initiative Ouest Provence. Du traditionnel bouquet de roses, aux compositions florales les plus élaborées, elle propose à sa clientèle un large choix de plantes et de fleurs fraîches. Avec des projets plein la tête, Nathalie ouvrira un second commerce en 2023 !

Quel est votre parcours professionnel ?

Je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2007 en rachetant deux boutiques de fleurs à Tonneins dans le Lot-et-Garonne. Pendant cinq ans, j’ai géré ces deux magasins avec passion et j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le monde de l’entrepreneuriat.

En 2012, j’ai vendu mon entreprise pour de nouveaux projets de vie dans le sud de la France. Tout est allé très vite : j’ai trouvé un repreneur en moins d’une semaine. Quand nous sommes arrivés dans la région, j’ai travaillé chez Florelia, un fleuriste à Marseille. C’est la référence du secteur et le gérant est un personnage très attachant. Je garde de très bons souvenirs de cette expérience !

Puis, j’ai un peu « baroudé » dans des boutiques à Salon-de-Provence, à Marseille et à Port-de Bouc. Ma dernière expérience en tant que salariée fut pour moi un véritable challenge : l’objectif était de gérer et surtout redresser un établissement en difficulté. J’ai relevé le défi avec beaucoup de motivation en remontant le chiffre d’affaires de 40 000 euros en un an.

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Et après ce challenge relevé avec brio, qu’avez-vous fait ?

Je ressentais le besoin de me remettre à mon compte. Alors, j’ai cherché des opportunités de vente dans la région. En 2019, j’ai rencontré la gérante d’une boutique à Miramas qui partait à la retraite. Avec "Aromessence", c’était le début d’une nouvelle aventure entrepreneuriale !

Je ne le savais pas encore, mais l’année à venir, liée à la crise du Covid, allait être particulière. Le confinement s’est installé quelques mois après le rachat de l’entreprise. Finalement, j’ai réussi à sortir mon épingle du jeu : comme la plupart des magasins de plantes et de fleurs, j’ai pu réouvrir mon commerce rapidement et j’ai réalisé un très bon chiffre d’affaires pendant cette période. Les gens, étant limités dans leurs sorties, s’amassaient devant ma boutique située entre la presse et la boulangerie. Il y avait une file d’attente interminable pour acheter des fleurs ! Quant aux mariages, annulés en 2020 et 2021, ils ont repris de plus belle en 2022.

Vous parlez de mariage. Quelles autres prestations et produits proposez-vous à la vente ?

Les mariages comme les enterrements représentent une part importante de mon chiffre d’affaires mais les ventes en magasin sont essentielles. Et je m’attache à ce que rien ne prenne le pas sur ça.

Au sein de ma boutique, je propose des plantes en pots et des compositions florales. Depuis quelques années, je suis aussi les grandes tendances en proposant des terrariums composés de petites plantes, des bouquets de fleurs séchées et des fleurs stabilisées comme les roses « éternelles ». En complément, je propose une belle gamme de parfums d’ambiance.

J’aime me rendre au salon « Maison et Objet » organisé chaque année à Paris. Cela me permet de découvrir les dernières tendances et de retrouver certains de mes fournisseurs afin de passer mes commandes annuelles.

En parallèle de la vente en boutique, je travaille avec les plateformes Florajet et Interflora. Je confectionne des bouquets à la demande et j’effectue les livraisons. C’est une partie de mon chiffre d’affaires que je laisse prospérer mais il faut savoir que la marge n’est pas la même car une commission est retenue sur chaque commande. L’année dernière, pour la fête des mères, nous avons réalisé près de 180 livraisons, c’est un rythme intense !

Quels sont vos projets d’avenir ?

Je viens d’obtenir un accord bancaire pour acheter un deuxième commerce. Il est situé à Salon-de-Provence, place Gambetta, en plein centre-ville et proche d’un parking : c’est un emplacement idéal ! La superficie de vente est beaucoup plus grande que la boutique de Miramas et le local dispose de deux grandes vitrines. Je conserverai l’enseigne « Le temps des fleurs » car elle a été refaite récemment.  

Concernant la gestion des équipes, j’ai actuellement deux salariés et deux apprenties. En achetant le fonds de commerce je reprends aussi la personne en poste à Salon-de-Provence. Curieusement, avec deux bons plannings j’aurai plus de temps de repos, même avec une boutique supplémentaire. C’est une question d’organisation.

  

Qui vous a accompagné pour la reprise de ces deux commerces ?

Pour la reprise de « Aromessence » à Miramas en 2019, j’ai été accompagnée par Sophie Mghachou, chargée d’affaires chez Initiative Ouest Provence. Elle m’a aidé à monter mon prévisionnel et mon plan de financement. Après mon passage en comité d’agrément, j’ai pu obtenir un prêt d’honneur à taux zéro de 7 000 €. 

J’ai également obtenu le FISAC (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). Grâce à cette subvention de l’état, j’ai financé les travaux de rénovation de la boutique à hauteur de 30%. En complément, j’ai aussi obtenu l’aide « Minimis » déployée par la ville de Miramas qui a pris en charge la moitié de mon loyer pendant deux ans.

Pour la reprise du second commerce « Le temps des fleurs » à Salon-de-Provence, je suis toujours accompagnée par Initiative Ouest Provence. En parallèle du prêt d’honneur que je vais solliciter, je participe aux ateliers de formations proposés par le réseau.

Management, communication, suivi des tendances du marché, juridique et comptabilité : les domaines où le chef d’entreprise doit rester formé sont multiples. Il ne faut pas percevoir cela comme une contrainte ou une perte de temps car la formation est en réalité indispensable pour faire évoluer son entreprise et développer de nouvelles compétences.

Vous parlez de formations. Avez-vous d’autres conseils à donner aux futurs chefs d’entreprise ?

En effet, je parle de formations car il faut se donner les moyens d’y arriver. Quand on devient chef d’entreprise, il faut bien sûr connaître son métier mais il faut aussi avoir de bonnes connaissances entrepreneuriales. Plan de financement, trésorerie, compte de résultat, etc. : un jeune entrepreneur ne pense pas forcément à tout.

L’autre conseil que je donne aux futurs entrepreneurs c’est de bien faire attention à sa trésorerie, dès le début. Salaires, achats de matières premières, loyer, factures diverses… il faut être très assidu dans la gestion de sa comptabilité pour la bonne santé de son entreprise.

A titre d’exemple, je fais très attention à la gestion de mon stock, surtout que la fleur est une denrée périssable. Mes achats de matières premières sont calculés et rationnés pour avoir le moins de perte de marchandise.

Aromessence

1 avenue Marius Chalve, 13140 Miramas

04 90 58 16 07

Ouvert du lundi au samedi de 9h00 à 12h30 et de 15h à 19h30

Le dimanche de 9h00 à 12h30

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Crédit photo : Ludivine Rambaud