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Passionnée par l’univers équestre depuis toujours, Magali Genovese décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en 2018, accompagnée par Initiative Ouest Provence. Elle réalise son rêve en ouvrant une écurie de trois hectares, nichée au coeur d’une nature exceptionnelle, proche de l’étang de Lavalduc à Istres. Un lieu idéal où les équidés sont accueillis en paddock individuel et choyés par Magali. Avec des projets plein la tête, elle ouvrira très prochainement un poney club afin de proposer des cours d’équitation, des balades et des évènements adaptés aux différents publics.

Quel est votre parcours professionnel ?

Après avoir obtenu un CAP petite enfance et un BEP carrière sanitaire et sociale, j’ai poursuivi mes études avec l’obtention d’un brevet d’état d’éducateur sportif. J’ai longtemps travaillé dans le secteur de l’animation sportive et de la petite enfance en enchaînant de multiples contrats précaires. Puis, j’ai voulu me réorienter professionnellement.

Grande passionnée du monde équestre, je possédais, à l’époque, trois équidés et cela devenait compliqué pour moi de les avoir en pension. Alors, l’idée a muri et j’ai décidé de créer une écurie afin de m’occuper de mes chevaux et de créer mon propre emploi. Mon objectif était de vivre de ma passion.

En 2018, j’ai réalisé une formation qualifiante de niveau IV et j’ai obtenu un brevet professionnel de monitrice d'équitation mention tourisme équestre, auprès de l’organisme Prépa Sports à Aix-en-Provence.

Qui vous a accompagné dans votre projet de création d’entreprise ?

Mon mari m’a donné l’envie d’entreprendre et a été un véritable soutien. En 1999, il a ouvert son centre de contrôle technique à Fos-sur-Mer : Auto Sécurité Contrôle Technique. Il fut l’un des premiers à pouvoir bénéficier de l’accompagnement d’Initiative Ouest Provence. Il a également obtenu un trophée pour célébrer les dix ans de son entreprise, remis lors d’une cérémonie organisée par le réseau Initiative à la Maison de la Mer à Fos-sur-Mer en 2009.

Grâce à son expérience dans l’entrepreneuriat, il a su être de bons conseils lors du montage de ma société. Le travail en amont était déjà bien avancé quand nous avons repris contact avec Initiative Ouest Provence pour l’obtention d’un prêt d’honneur.

Ma conseillère, Sophie Mghachou, a était d’une aide précieuse pour finaliser mon dossier avant de passer en comité d’agrément. Quand le moment est venu de présenter mon projet en comité, j’ai naturellement réussi à montrer ma détermination car je savais d’où je venais et où je voulais aller. J’ai obtenu un prêt d’honneur à taux zéro de 15 000 euros couplé à un prêt bancaire me permettant d’acquérir un terrain d’une superficie de trois hectares et de me lancer dans les travaux nécessaires pour accueillir mes premiers pensionnaires.

Vous parlez de travaux. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le terrain était complètement en friche. Une longue période a été dédiée à la réhabilitation de celui- ci : débroussaillage, élagage, mise à niveau, etc. Puis, est venue l’étape du montage des paddocks et des abris. Mon objectif était de pouvoir accueillir une trentaine d’équidés.

Avec le soutien de mon entourage, j’ai réussi à créer l’écurie dont je rêvais. Il est composé de différents espaces : un rond de longe qui est une enceinte utilisée pour les entrainements des chevaux, une partie PTV (Parcours Terrain Varié) composé d’obstacles naturels et de plateformes permettant de travailler l'équilibre et la technicité du cavalier, et, une carrière de dressage.

Vous pouvez accueillir une trentaine de pensionnaires. Qui sont vos clients ?

Je propose un accueil en paddock individuel avec abris. A ce jour, j’héberge une vingtaine de pensionnaires.

Mes clients sont des propriétaires de chevaux qui n’ont pas les installations nécessaires pour pouvoir les garder auprès d’eux. Le cheval a besoin d’un minimum d’espace vital pour vivre dans de bonnes conditions.

Ici, ils ont la possibilité d’être montés en carrière, en PTV ou dans un rond de longe. Ils peuvent aussi partir en balade autour de l’étang de Lavalduc, à Saint-Blaise, Castillon où même au bord de la mer. Notre emplacement est idéalement situé pour organiser de belles promenades et partager un moment privilégié avec son équidé.

Il faut compter deux cent cinquante euros par mois pour l’hébergement d’un cheval, nourri matin et soir au foin de Crau. Je propose en complément d’autres services, si nécessaire : traitement spécifique, brossage, nettoyage, entrainement, etc.

Mes chevaux vivent aussi ici : j’ai une jument de vingt ans croisée Appaloosa et cheval de trait, un Selle français destiné aux sauts d’obstacles, une jument Frisonne de race hollandaise, un cheval de race espagnole et un Poney. Sans oublier mes chiens et mes deux chèvres… C’est une vraie ménagerie !

   

Quels sont vos projets d’avenir ?

J’ai pour projet d’acheter un terrain de trois hectares, limitrophe à mon écurie. La promesse d’achat est signée et l’acte de vente devrait être établi d’ici la fin de l’année. Je souhaiterais en faire un espace dédié à de l’élevage. Mon objectif est de vendre des équidés et de constituer ma propre cavalerie afin de développer un Poney club.

C’est un projet qui me tient à coeur car je souhaitais développer cette activité dès le lancement de mon entreprise. Malheureusement, avec la crise sanitaire liée au Covid j’ai dû revoir mes plans et me séparer de mes Poneys.

Je souhaiterais également proposer un autre type de pension en prairie collective où les équidés pourront vivre en troupeau selon leurs affinités.

Auriez-vous des conseils à donner aux futurs entrepreneurs ?

Il faut avoir une volonté de fer, ne rien lâcher et être vraiment passionné par ce que l’on fait !

Créer son entreprise c’est surtout un investissement personnel, où l’on ne compte pas ses heures. Bien entendu, un jour on trouve le bon équilibre et on arrive à gérer son emploi du temps plus facilement. Mais pour cela, il faut s’imposer une certaine rigueur dès le début.

Mon activité est particulière car je m’occupe d’animaux qui ont besoin de ma présence tous les jours. Cela veut dire même le weekend et en période de vacances scolaires. Le travail est encore plus rude selon les conditions climatiques. Mais, je suis heureuse de vivre de ma passion !

J’ai la chance d’être beaucoup aidé par ma famille : mes parents, qui sont à la retraite, ma fille, passionnée tout comme moi, et mon mari. C’est indispensable d’être bien entouré quand on crée son entreprise.

Ecurie MG Lavalduc
4 bis chemin de Lavalduc, 13800 Istres
06 18 67 63 73
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Crédit photo : Ludivine Rambaud