Partager :
À 19 ans, Teddy Vales découvrait le monde du bâtiment, gravissant progressivement les échelons. Aujourd’hui à la tête de Provence Étanchéité Toiture, basée à Fos-sur-Mer, il incarne l’exemple d’un entrepreneur passionné, engagé et profondément attaché à la qualité du travail bien fait. Son entreprise propose une large gamme de prestations : pose de membranes bitumeuses, toitures en tuiles, travaux de zinguerie et entretien, aussi bien pour les professionnels du bâtiment que pour les particuliers. Cinq ans après sa création, l’entreprise poursuit son développement, portée par des valeurs humaines fortes. Teddy la dirige avec bienveillance, en restant proche du terrain et de ses équipes, fidèle à sa volonté de conserver une structure à taille humaine.

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours professionnel ?

J’ai commencé ma carrière en 2005, à l’âge de 19 ans, au sein de l’entreprise Gérard Gayte Étanchéité, en Auvergne. En 2009, j’ai rejoint l’entreprise Carradori Sud en tant que chef d’équipe.
Après plus de 15 ans de salariat, j’ai décidé de créer ma propre entreprise en 2020. Aujourd’hui, je suis le président de Provence Étanchéité Toiture, basée à Fos-sur-Mer.

Décrivez-nous l'activité de votre établissement

Mon entreprise est spécialisée dans les travaux d’étanchéité et de couverture. Cela inclut la pose de membranes bitumeuses, les toitures en tuiles, les travaux de zinguerie ainsi que l’entretien des toitures.

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’entrepreneuriat ?

Je me suis lancé dans l’entrepreneuriat car je n’avais pas la même vision que mon précédent employeur. Le besoin d’indépendance et l’envie de créer ma propre voie m’ont poussé à prendre en main mon avenir professionnel.

Quelles ont été les étapes de la création de votre entreprise et comment vous y êtes-vous préparé ?

J’ai commencé par effectuer des recherches auprès de la Chambre des Métiers pour comprendre les démarches administratives. On m’a ensuite orienté vers Initiative Ouest Provence, qui m’a accompagné dans la structuration de mon projet. J’ai pu monter un dossier pour obtenir un prêt d’honneur à taux zéro.
J’ai eu la chance d’obtenir rapidement de beaux chantiers : les clients appréciaient mon professionnalisme. Le bouche-à-oreille a très vite fonctionné.
Aujourd’hui, je travaille avec des particuliers, des collectivités (comme les mairies d’Istres et de La Roque-d’Anthéron), des agences, des promoteurs immobiliers, ainsi que de grands groupes industriels comme Kem One, Total ou Sanofi.

Quel conseil donneriez-vous à de futurs créateurs ou repreneurs d’entreprise ?

Je leur conseillerais de ne pas se lancer uniquement pour gagner de l’argent. Il faut avant tout avoir l’envie, la volonté et être prêt à s’investir pleinement. Être chef d’entreprise demande un vrai sens des responsabilités, du sérieux, et surtout, le goût du travail bien fait. La satisfaction du client et la qualité du service doivent toujours primer.

Qu’est-ce qui vous a motivé à exercer un métier du bâtiment ?

Je suis un peu tombé dedans par hasard : j’ai rapidement eu besoin de rentrer dans la vie active. Le bâtiment s’est imposé à moi comme une évidence. C’est un secteur concret, où l’on voit le résultat de son travail, et cela m’a tout de suite plu. Avec le temps, c’est devenu une véritable passion.

La dimension environnementale est-elle importante pour vous ?

Oui, elle est importante. Nous avons tous un rôle à jouer pour préserver la planète. Dans le secteur de l’étanchéité, il faut être vigilant sur les matériaux utilisés, souvent à base d’hydrocarbures ou bitumineux. Il est important de se protéger, de limiter les déchets et d’adopter des pratiques responsables.
Dans le domaine de l’isolation, les particuliers s’orientent de plus en plus vers des matériaux écoresponsables, comme la laine compressée ou le chanvre. Sur les chantiers des promoteurs, ces matériaux sont encore peu utilisés, faute d’avis techniques développés, mais cela devrait évoluer dans les années à venir.

Voyez-vous les parts de marché de la rénovation évoluer ?

Non, pas de manière positive en ce moment. Les taux de crédit élevés et les nombreux refus de prêts bancaires freinent beaucoup de projets de rénovation. En parallèle, le coût des matériaux continue d’augmenter, ce qui complique davantage la situation.

Rencontrez-vous des difficultés pour recruter ?

Oui, le recrutement est difficile. Le métier d’étancheur est très spécifique, et il y a peu de personnes qualifiées. Je remarque aussi que les jeunes n’ont plus le même état d’esprit que les générations précédentes : ils sont souvent moins motivés par les métiers manuels et moins enclins à s’engager sur le long terme.
J’ai la chance de compter aujourd’hui une équipe solide de six salariés. Mon objectif est d’atteindre une dizaine de collaborateurs pour pouvoir répondre à toutes les demandes.

Comment imaginez-vous votre métier en 2035 ?

Je pense que le métier sera encore plus encadré, avec davantage de règles et de contraintes. La sécurité prendra une place encore plus importante, ce qui est une bonne chose. Il faudra sans cesse s’adapter aux nouvelles normes et rester rigoureux.
Quant à mon entreprise, elle a désormais passé le cap des cinq ans, avec d’excellents résultats. J’ai beaucoup de projets, mais je souhaite garder une structure à taille humaine, avec l’esprit familial qui règne dans mon équipe. Je ne veux pas être seulement le patron ou le commercial : ce qui me plaît, c’est de rester proche du terrain, d’être présent sur les chantiers et de transmettre le goût du travail bien fait.

Provence Etanchéité Toiture

6B Mnt des Porcelets, Fos-sur-Mer

06 32 71 28 22